Je vous propose d'aller en moto regarder à COXYDE - BELGIQUE les pêcheurs de crevette à cheval.
A 11h45 , sur la digue cuisson des crevettes de leur pêche et dégustation , après pic nic ou restaurant suivant le temps
SEUL LES PILOTES S INSCRIVENT ET ANNONCENT LEUR PASSAGERE
La saison des pêcheurs de crevettes à cheval va durer quelques mois… L’occasion unique d’assister à cette longue tradition de pêche côtière sur une des magnifiques plages du littoral flamand. Oostduinkerke, intégré à la station balnéaire belge de Coxyde (Koksijde) est, en effet, le dernier endroit au monde où se pratique cette forme de pêche. Un rendez-vous aussi avec un vrai patrimoine gourmand : déguster les délicieuses crevettes grises tout juste pêchées et cuites aussitôt… Une saveur inégalable.
Vous ne les verrez plus nulle part ailleurs. Une douzaine de familles de pêcheurs de crevettes à cheval sont en effet les dernières à pratiquer cette pêche dont les premiers témoignages écrits remontent à 1563. Venir les voir sur la plage de Oostduinkerke est donc un vrai privilège. Ils sont le dernier témoignage d’une pêche traditionnelle autrefois pratiquée à grande échelle sur les côtes du nord de la France, Belgique, Hollande et jusqu’en Angleterre. Un patrimoine désormais inscrit depuis 2013 au patrimoine immatériel de l’humanité de l’UNESCO.
Même si la pêche aux crevettes à cheval n’est plus l’activité principale de ces familles, elle fait partie intégrante de l’identité et du patrimoine vivant d’Oostduinkerke. Ils sont une poignée à vouloir maintenir une tradition transmise précieusement de génération en génération. Une tradition qui a failli disparaître totalement vers le milieu du XXe siècle. Il ne restait plus que 3 familles en 1968.
La pêche industrielle, la raréfaction des espèces, la profonde mutation des métiers de la mer ont eu peu à peu raison de cette pêche artisanale. La réglementation aussi. Dès le XVIIIe siècle, les autorités scientifiques s’inquiètent de la destruction du milieu marin par une pêche qui devient de plus en plus intensive. La pêche de crevettes à cheval, entre autres, va être en ligne de mire : on lui reproche à l’époque de détruire durablement le fond et ramasser trop « large ». Elle prenait en même temps dans ses filets, de nombreuses espèces de poissons et crustacés marins. Des espèces qui finissaient en engrais ou en nourriture à cochons. Avec en conséquence la destruction durable de la flore et la faune marines.
Les pêcheurs de crevettes à cheval d’Oostduinkerke ont aujourd’hui modifié leur filet, et trient désormais leur récolte. Ils ne gardent que les crevettes grises et rejettent à l’eau les autres espèces capturées.
La plage d’ Oostduinkerke réunit les conditions idéales pour les cavaliers et leurs chevaux : une large étendue de sable, en pente douce, sans obstacle où les crevettes grises sont abondantes. Si les filets, le matériel, les vêtements ont changé, notamment avec l’apparition des fameux cirés jaunes, la relation étroite entre le pêcheur et son cheval est restée la même. Ils ne font qu’un face aux flots. Un calme, une maîtrise et une confiance absolue l’un envers l’autre qui s’acquiert au fil des années. S’avancer aussi loin dans la mer est une prouesse pour l’homme comme pour l’animal.
La pêche se déroule une heure et demie avant et une heure et demie après la marée basse. La meilleure période de pêche est entre avril et juin et entre septembre et octobre. La pêche se déroule par traîne d’une demi-heure. Une pause, bienvenue pour le cheval, qui permet au pêcheur de passer la prise au tamis pour ne conserver que les crevettes. Une fois triées, elles sont versées dans les paniers suspendus à la monture. La prise moyenne est de 10 à 20 kg par pêcheur.
Savez-vous qui a inventé les célèbres cirés jaunes ? C’est un Breton Guy Cotten qui fonde en 1964 la société du même nom. La célèbre marque au petit bonhomme jaune de TREGUNC est aujourd’hui le leader mondial du ciré professionnel.
Vous pourrez observer l’arrivée et la préparation de l’attelage, des filets et les manœuvres de pêche dans l’eau. Le système de prise est composé d’un filet en forme d’entonnoir, muni de deux planches en bois pour le maintenir ouvert. On y attache une chaîne. C’est elle qui en raclant le sable crée des vibrations. Les crevettes bondissent et entrent dans le filet.
La longueur de la traîne, du cheval au bout du filet est aujourd’hui de 30 m. Une longueur bien plus grande qu’avant et qui demande une force de traction beaucoup plus importante. C’est pourquoi, si par le passé, on utilisait des petites races de chevaux, voire des ânes, aujourd’hui, c’est le robuste cheval de trait Brabançon qui est à la manœuvre. Ce cheval typique de la Belgique a une musculature et une ossature adaptée à des tâches aussi physiques.
Une fois ramenées à la ferme, les crevettes grises sont lavées, cuites et dégustées en famille ou entre amis. Chacun a sa propre recette et son secret de préparation pour révéler leur saveur unique quand elles sont fraîches. Certains jours de pêche, vous pourrez assister à la cuisson des crevettes sur la jetée… Et les déguster, bien sûr. Voir l’agenda en bas de l’article.
Profitez d’être sur le littoral pour rapporter, le « caviar de la mer du Nord », les crevettes fraîches des côtes belges et françaises.