La pêche aux crevettes à cheval à Oostduinkerke ou à Ostdunkerque - Garnaalvisserij te paard in Oostduinkerke en néerlandais - est un type de pêche unique au monde, reconnu comme patrimoine culturel immatériel de l'humanité par l'Unesco en 2013 dont la tradition remonte à plusieurs siècles.
Saison des sorties des pêcheurs de crevettes à cheval : du 6/04/2022 au 29/10/2022 –
Vous ne les verrez plus nulle part ailleurs. Une douzaine de familles de pêcheurs de crevettes à cheval sont en effet les dernières à pratiquer cette pêche dont les premiers témoignages écrits remontent à 1563. Venir les voir sur la plage de Oostduinkerke est donc un vrai privilège. Ils sont le dernier témoignage d’une pêche traditionnelle autrefois pratiquée à grande échelle sur les côtes du nord de la France, Belgique, Hollande et jusqu’en Angleterre. Un patrimoine désormais inscrit depuis 2013 au patrimoine immatériel de l’humanité de l’UNESCO.
Une tradition qui a failli disparaître totalement vers le milieu du XXe siècle. Il ne restait plus que 3 familles en 1968.
S’avancer aussi loin dans la mer est une prouesse pour l’homme comme pour l’animal.
La pêche se déroule une heure et demie avant et une heure et demie après la marée basse.
La pêche se déroule par traîne d’une demi-heure. Une pause, bienvenue pour le cheval, qui permet au pêcheur de passer la prise au tamis pour ne conserver que les crevettes. Une fois triées, elles sont versées dans les paniers suspendus à la monture. La prise moyenne est de 10 à 20 kg par pêcheur.
Vous pourrez observer l’arrivée et la préparation de l’attelage, des filets et les manœuvres de pêche dans l’eau.
Le système de prise est composé d’un filet en forme d’entonnoir, muni de deux planches en bois pour le maintenir ouvert. On y attache une chaîne. C’est elle qui en raclant le sable crée des vibrations. Les crevettes bondissent et entrent dans le filet.
La longueur de la traîne, du cheval au bout du filet est aujourd’hui de 30 m. Une longueur bien plus grande qu’avant et qui demande une force de traction beaucoup plus importante. C’est pourquoi, si par le passé, on utilisait des petites races de chevaux, voire des ânes, aujourd’hui, c’est le robuste cheval de trait Brabançon qui est à la manœuvre. Ce cheval typique de la Belgique a une musculature et une ossature adaptée à des tâches aussi physiques.