Le musée s’est créé en 1937. Il a eu très tôt pour ambition de collecter ce qui faisait la matière même de l’histoire de la cité, devenant par-là emblématique de l’évolution des villes industrielles du Nord de la France, jusque et y compris la période douloureuse des années 1980 qui vit progressivement disparaître ces industries lourdes.
L'histoire industrielle est présentée au travers d'objets et de peinture comme des oeuvres de Lucien Jonas (1880-1948) ou de Boris Taslitzky (1911-2005) ou de Raymond Debiève (1931 -2011).
Lucien Jonas
Artiste fécond de la première moitié du XXe siècle, Lucien Jonas aborde des thèmes d’une grande diversité. Également peintre des Armées, il produit plus de quatre mille dessins de soldats et officiers de la guerre de 1914-1918. Un autre volet important de son œuvre, pour lequel il demeure populaire dans le Nord, est constitué par les tableaux évoquant ce pays minier dont il est originaire : remontée des mineurs, paysages de corons, ouvriers métallurgistes…
On retrouve cette même sensibilité sur les vignettes des billets qu’il a peints pour la Banque de France durant la seconde guerre mondiale, notamment sur les coupures de 10 francs type 1941 « Mineur » et 20 francs type 1942 « Pêcheur ». Sa collaboration à plusieurs billets a durablement contribué à donner un style original aux coupures françaises.
Boris Taslitzki
Boris Taslitzky est surtout connu pour ses tableaux décrivant la vie ouvrière, la résistance et pour ses dessins témoignant de l'expérience concentrationnaire de Buchenwald, réalisés sur des fragments de papier récupérés ou volés dans le camp. Cependant son œuvre est beaucoup plus large et comprend aussi de très nombreux portraits, des paysages, des natures mortes, des scènes de genres , des bétons ou des ciments gravés et des tapisseries.
En 1936, il dessine pendant les grèves dans différents lieux (Usines Renault, Samaritaine etc..) et lors de la présentation de Quatorze Juillet, pièce de Romain Rolland, il participe à l'exposition qui réunit notamment Picasso, Léger, Matisse, Braque, Lurçat, Laurens et Pignon dans le hall du Théâtre de l'Alhambra. En 1937, Boris Taslitzky réalise des dessins d'illustration pour Ce Soir, quotidien placé sous la direction de Louis Aragon et de Jean-Richard Bloch.
Dès 1940 il entre dans la résistance. En juillet 1944, il est remis aux autorités allemandes et aussitôt déporté à Buchenwald. Une centaine des quelques deux cents dessins rapportés du camp seront publiés en recueil en 1946 par Louis Aragon.
Raymond Debiève
Raymond Debiève (1931-2011), est né, avec son frère jumeau Michel, à Maubeuge.
Raymond et Michel sculptent le métal, l’émaillent, créent des bijoux, s’initient au modelage en terre. Puis, durant deux années, ils effectueront principalement des vitraux pour les églises des environs. Les années 60 voient la dissociation des jumeaux, chacun va alors mener son travail seul.
Raymond ne se contentait pas de peindre, il était également un sculpteur talentueux d'œuvres en métal. En 1960, il expose, avec grand succès, une série de peintures très colorées à à Lille, en France, puis, plus tard dans sa carrière, à Paris et en Suisse. En ce qui concerne principalement ses portraits de femmes, Raymond a été indéniablement influencé par Picasso. En même temps, il a réussi à forger un style distinct qui est très admiré et aujourd'hui collectionné. En 1962, Debiève s'installe en Provence où il continue de créer et d'exposer jusqu'à son décès dans la ville d'Orange en 2011. Depuis lors, l'étoile de Debiève n'a cessé de croître et ses œuvres sont de plus en plus demandées au niveau international.
![]()
Les marguilliers - Lucien Jonas
![]()
Portraits de deux fondeurs, arabe et italien, des hauts fourneaux
Boris Taslitzk
![]()
Victoire - Raymond Debiève
Merci de m'accompagner
Liste des inscrits (3/5 reste 2)
Liste d'attente 
Il y a 13 commentaires sur cette sortie.