Esprit chamanique ...
Es-tu là ?
Gros coup de coeur pour l'atmosphère barrée et hétéroclite ... de cette expo étalée sur toute la surface de l 'Hospice Comtesse ...
Ici pour les plus jeunes , la lecture peut se cantonner au premier degré, au milieu des serpents géants, les NANITOS de JF fourtou, ces petits bonhommes à la tête de légumes prenant place dans le jardin médicinal ou dans le réfectoire .
Mais elle peut prendre un tout autre relief ...
A l'évocation des sons, des couleurs, d'une forme d'élévation spirituelle au milieu d'une profusion d'oeuvres organiques et sensorielles, interrogeant le lien entre artistes , vivant, création ...
Surtout, elle est marquée d'emblée par les visions chamaniques des peintures colorées de PABLO AMARINGO et les fameux serpents entrelacés représentés depuis des millénaires et évoquant
la double hélice de notre ADN ...découverte en 1953 .
LA DEAMBULATION VOUS MENERA JUSQU A L'ORACLE UN VOYAGE MEDITATIF ET PSYCHEDELIQUE DE 10 MN
UNE REELLE EXPERIENCE
MENEE PAR LE COLLECTIF ALPHA WAVE
Une véritable expérience immersive et sensorielle pour explorer différemment notre place dans le monde et réveiller le lien profond qui nous unit à la nature, notamment grâce à des rites et pratiques ancestrales comme le chamanisme.
L’exposition propose une nouvelle lecture de l’aventure artistique de l’homme au sein de la nature.
Le serpent cosmique, l’ADN et les origines du savoir est le titre du livre mythique de l’anthropologue Jeremy Narby écrit en 1995. Il y démontre que dans toutes les civilisations, des hommes et des femmes que l’on nomme chamanes, d’Asie comme d’Amérique latine et d’Europe du nord, ont représenté, depuis des millénaires, l’ADN bien avant sa découverte scientifique en 1953 ! Cela semble incroyable mais c’est vrai.
Dans le monde entier on retrouve en effet des dessins ou des peintures pariétales représentant des serpents dont la peau reproduit exactement la structure de l’ADN. Par ailleurs, dans les forêts d’Amazonie comme dans les montagnes de l’Himalaya, des chamanes ont aussi, de manière incompréhensible pour la science, créé des substances aussi puissantes voire davantage que celles inventées par la chimie moderne, guérissant l’homme de nombreuses maladies grâce à l’association de plusieurs plantes naturelles. À partir des recherches de Jeremy Narby, le philosophe français Edgar Morin dans son ouvrage Sur l’esthétique affirme que les artistes de l’histoire de l’art comme d’aujourd’hui créent dans un état “post-chamanique”, c’est-à-dire, sans même en avoir conscience,” en connexion avec le vivant, la nature comme l’animal ”.
C’est à partir de ces référents que se nourrit l’exposition Le serpent cosmique pour proposer une nouvelle lecture de l’aventure artistique de l’homme au sein de la nature, en lien profond avec elle ; l’homme en fusion, en connexion avec la nature, l’organique et l’animal.
Le lien nature/culture/utopie est essentiel dans l’acte de création artistique et cette exposition explore la manière dont les artistes s’inspirent, se nourrissent, voir fusionnent avec la nature et le vivant pour créer des utopies.
L’exposition s’inscrit aussi dans l’esprit du philosophe Etienne Souriau (né à Lille en 1892 et mort en 1979 à Paris) qui développait le concept d’art naturel et pur en affirmant que la création artistique devait s’inspirer de la beauté immense et inouïe de la nature, notamment en prenant conscience que cette beauté réside dans l’invisible et le temps long. Ainsi faut-il regarder longtemps le mouvement des nuages pour y découvrir des merveilles.
Présentant de nombreux artistes contemporains, du monde entier, pour offrir un regard planétaire, l’exposition se compose de 3 thématiques :
- Les hominidés ; explorant la fusion de l’homme avec les formes de la nature, entre métamorphoses et hybridations avec l’animal, le végétal et le minéral.
- Le monde naturel ; comme sources d’inspiration et d’émerveillement propices au questionnement sur nos capacités de perception mais aussi de discernement face aux défis écologiques actuels.
- Le cosmique : où alchimie, empirisme et sciences se rencontrent pour explorer au-delà des limites de la perception et de la conscience.
L’exposition prolifique, conçue comme une promenade labyrinthique, organique, surprenante voir hallucinante, traverse avec sensibilité des courants et pratiques artistiques diverses, de l’Arte Povera aux installations interactives et expérientielles, de l’art chamanique à la jeune peinture des millenials.
L’exposition se déploie dans la totalité du musée de l’Hospice Comtesse, dialoguant avec les salles et les collections permanentes.
Le parcours multiple, visuel, sonore, olfactif mais aussi étonnant et parfois déroutant, nous invite à vivre une véritable expérience immersive et sensorielle pour explorer différemment notre place dans le monde et éveiller ou réveiller le lien profond qui unie l’homme à la nature.
3,70 € / 2,60 € (12-25 ans, Amis des musées, carte familles nombreuses...). Gratuit pour les moins de 12 ans, les étudiants en art et patrimoine, les demandeurs d’emploi, les personnes en situation de handicap, les titulaires de la C’ART, détenteurs de la carte ICOM, … Accès gratuit aux collections permanentes et tarif d’entrée réduit pour les expositions temporaires le 1er dimanche de chaque mois.
Pour les Lillois, Lommois et Hellemmois, les collections permanentes du musée sont gratuites chaque dimanche sur présentation d'un justificatif de moins d'1 an.