D’abord, il y avait les forêts.
Avant l’humanité, elles occupaient l’essentiel des terres émergées de notre planète. Puis les êtres humains, après avoir vécu longtemps en harmonie avec leur environnement, ont aspiré à s’élever par la civilisation :
ils ont construit des cités qui ont alors sans cesse repoussé les limites de la forêt.
Les Grecs, puis les Romains, puis les religions monothéistes et l’Occident l’ont regardée d’un mauvais oeil, comme un lieu de perdition, la mettant à l’écart, commençant à déforester, jusqu’aux destructions massives de la mondialisation actuelle.
Au fil des siècles, les arbres et les forêts ont été tour à tour vénérés et craints, protégés et détestés, considérés comme une ressource qu’on peut épuiser et depuis peu comme un écosystème complexe, à l’image de celui de toute la planète.
La forêt habite notre imaginaire depuis des temps immémoriaux. Parmi les femmes et les hommes, les artistes ont porté un regard singulier sur l’arbre et la forêt, pressentant leur importance dans l’équilibre du monde vivant.
Comment les artistes ont-ils représenté la forêt ? Quelles vertus, quels pouvoirs, quelle attention lui ont-ils prêté ?
À partir d’un ensemble resserré d’œuvres (peintures, installations, extraits de films), c’est le propos de cette exposition qui propose une expérience forte et une immersion au cœur de l’imaginaire des forêts.
Une exposition à la fois esthétique et militante, éco-conçue et qui révèlera l’intuition écologique précoce des artistes.