Des hivers plus doux, des étés plus chauds, des épisodes de sécheresse ou de pluie plus intenses, l’évolution du climat est déjà perceptible dans les jardins. Comment adapter ses pratiques pour en limiter l’impact ? Voici quelques conseils !
Conseil n°1 : Mieux gérer l’eau
L’eau est une ressource précieuse mais pas inépuisable. Les niveaux des nappes souterraines ou de la Lys qui alimentent la métropole lilloise sont régulièrement au plus bas et le changement climatique risque d’accentuer le phénomène. Il est possible d’agir au jardin :
• Choisir des variétés de plantes moins exigeantes en eau ou encore adapter ses choix en fonction de l’exposition et de l’ombre permet de limiter les arrosages. Lisez bien les conseils sur les étiquettes lors de l’achat, elles vous guideront à propos de leurs besoins ou faites confiance à votre expérience.
• Pour limiter l’évaporation de l’eau, la mise en place d’un épais paillage ou une tonte plus haute pour la pelouse permettent de conserver la fraîcheur du sol. La plantation d’une haie protège le jardin des vents dominants et évite son asséchement. Retrouvez les conseils de l’ADEME
https://agirpourlatransition.ademe.fr/particuliers/maison/jardinage/comment-faire-paillage• Pour les besoins en eau résiduels, l’installation d’un récupérateur d’eau de pluie permet de limiter voire d’abandonner le recours à l’eau potable. Attention à bien le couvrir pour éviter la prolifération de moustiques qui adorent l’eau stagnante ! Pensez aussi à récupérer l’eau de cuisson ou de lavage des aliments. Vous êtes lillois, lommois ou hellemmois et souhaitez bénéficier d’une aide financière à l’installation d’un récupérateur d’eau de pluie ? Contactez la Maison de l’Habitat durable du mardi au samedi : 03.59.00.03.59 ou maisonhabitatdurable-lillemetropole@mairie-lille.fr
• Il est judicieux d’arroser le matin afin de limiter l’évaporation et de permettre aux plantes de profiter de manière optimale de l’eau qui leur est apportée. Des oyats, jarres en terre cuite, enterrées jusqu’au col peuvent aussi abreuver les plantes au plus près de leurs racines sans déperdition. Dans une version plus technique, les systèmes d’arrosage goutte à goutte permettent de consommer moins d’eau qu’un arrosage traditionnel. Ils peuvent être alimentés par la cuve d’eau de pluie à condition d’ajouter un filtre.
Conseil n°2 : Limiter l’effet de la chaleur
Les sols, les plantes et et les arbres sont les meilleurs climatiseurs naturels. En stockant ou pompant l’eau du sol puis en permettant l’évaporation de l’eau ou la transpiration, ils rafraichissent l’air qui les entoure.
• Il est judicieux de maximiser les espaces de pleine terre. Pour une terrasse ou autres endroits qui nécessitent un revêtement, un plancher en bois, un enrobé perméable ou des cailloux clairs offriront un meilleur confort en cas de forte chaleur.
• Les arbres peuvent également offrir une ombre bienfaisante. Le port de l’arbre, son feuillage mais aussi sa gourmandise en eau détermine la performance en matière de rafraichissement. Il faut le choisir avec soin et prendre en compte sa taille définitive et celle du jardin. Attention aux règles de bon voisinage, à la proximité avec la maison ou encore avec les réseaux aériens !
• Si la place manque, une pergola sur laquelle pousse une plante grimpante sera une bonne alternative pour créer une zone ombragée. Il est aussi possible de végétaliser une façade : la présence de végétaux offrira une isolation supplémentaire et économique aux murs de votre maison. La création d’une fosse sur la façade avant de votre habitation peut être prise en charge par la Ville :
https://www.lille.fr/Nature-a-Lille/Faites-de-Lille-votre-jardin/Le-permis-de-vegetaliserConseil n°3 : Aider la petite faune du jardin
La petite faune du jardin peut également souffrir de l’évolution de ses conditions de vie liée au changement climatique. Avec peu de moyens il est possible de l’aider à bien vivre :
• En diversifiant les espaces et laissant quelques zones plus « sauvages » se développer. Certaines plantes considérées comme de « mauvaises herbes » sont en réalité très utiles pour l’équilibre de l’écosystème de votre jardin
• En évitant les produits chimiques qui peuvent se révéler toxique pour elle. Il existe de nombreuses alternatives pour jardiner « 0-phyto ». .
• En positionnant un ou plusieurs points d’eau. Les insectes, les oiseaux ou de petits mammifères viendront y étancher leur soif et vous pourrez discrètement les observer.
• En aménageant des abris : des nichoirs, un vieux tronc, quelques bûches, un tas de branches ou de pierres feront l’affaire. Pour construire un nichoir, consultez les bons conseils de la Ligue de Protection des Oiseaux :
https://nord.lpo.fr/conseils-nichoirsD’autres ressources utiles pour se lancer :
Les ressources du CPIE Hauts-de-France :
https://www.cpie-hautsdefrance.fr/cpie/ressources.aspxLe guide de l’ADEME : Jardiner 100% naturel (ademe.fr)