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Kabylie mon amour
Auteur : Gilloumdr  
1/4

Date :    12-12-2025 08:18:15


Parlons en
Auteur : Gilloumdr  
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Date :    12-12-2025 08:18:47


Indépendance de la Kabylie : l’Algérie prise au piège de son décolonialisme ?
Une déclaration de principe symbolique pour le peuple kabyle qui réclame son autonomie et la fin de la persécution.
Picture of Victoire Riquetti
Victoire Riquetti
11 décembre 2025
Articles
Capture écran Ferhat Mhenni sur X Capture écran Ferhat Mhenni sur X
Alors que l’Algérie n’en finit pas d’exploiter le prétexte victimaire et de demander à la France de rendre des comptes sur la colonisation, la voilà prise à son propre jeu : dimanche 14 décembre, le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) proclamera l’indépendance de cette région dont la population est à majorité berbère. Un acte symbolique et diplomatique, pour ce peuple qui réclame à Alger son droit à l’autodétermination.

Une proclamation d'indépendance de principe et symbolique

Ferhat Mehenni, fondateur du MAK, confie au JDD que le choix du 14 décembre n’est pas anodin, puisque c’est le jour anniversaire de la résolution 1514 de l’ONU qui a lancé le processus de décolonisation : « Nous signalons à l’opinion internationale que notre événement historique s’inscrit dans son sillage. » Ce que réclame le MAK, par la voix de son fondateur, c’est l’autodétermination de son peuple, la fin de la colonisation algérienne, son indépendance. Bien qu’il dénonce auprès du JDD « la répression continue qu’inflige l’Algérie à la Kabylie depuis 1963 », il affirme vouloir trouver une voie pacifique et diplomatique pour obtenir l’indépendance de la Kabylie. Évidemment, le gouvernement algérien ne l’entend pas de cette oreille, et comme la France héberge le MAK et son fondateur, les relations entre Paris et Alger risquent de se refroidir encore davantage. D’ailleurs, Me Goldnadel, l’avocat du mouvement kabyle, raconte à BV que « la Justice algérienne tente régulièrement, sur la base d’accusations fantaisistes, de faire extrader les militants kabyles avec des accusations mensongères et contradictoires ». Pourtant, la Kabylie n’est-elle pas en train de réclamer exactement ce que l’Algérie a obtenu de la France ?

Les Kabyles, un peuple ancien persécuté

Avant la colonisation française et avant la colonisation arabo-musulmane, « c’est un peuple très ancien qui existait sur le territoire algérien actuel », explique Me Goldnadel à BV, un peuple qui avait sa langue, sa culture, sa religion et son peuple en majorité berbère. Et alors même que « les Kabyles avaient participé au soulèvement contre la tutelle française », poursuit l’avocat du MAK, « le pouvoir algérien y voit une remise en question »
Auteur : Gilloumdr  
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Date :    12-12-2025 08:19:44


« La Kabylie a libéré son territoire, mais son peuple est resté colonisé » quand l’Algérie a obtenu son indépendance, explique Louiza Abchiche, dans La Revue politique et parlementaire. La région gêne le pouvoir algérien puisque, comme l’exposait un article du Figaro, elle a « une culture politique à part, qui n’a cessé de déranger la fiction d’une Algérie homogène et soudée autour de l’arabité et de l’islam d’État ». Dans son article, Louiza Abchiche dénonce même « un terrorisme et un racisme d’État contre le peuple kabyle qui s’est installé » et un « pouvoir algérien [qui] aspire à éradiquer l’identité kabyle. Seules l’arabité et l’islamité ont grâce à ses yeux ». Elle explique que « depuis sa révision en 2021, l’article 87 bis du Code pénal est devenu un outil de répression utilisé par une Justice aux ordres du pouvoir ». Me Goldnadel raconte, lui, assister à une véritable « persécution judiciaire » du mouvement kabyle, alors même que ce « peuple est abandonné » et qu’il ne faut pas compter sur « les autorités politiques de Paris qui n’osent même pas lever la tête pour les Français ».
Sans le soutien de la France ?

C’est d’ailleurs ce même article du Code pénal algérien qui avait été invoqué pour justifier l’emprisonnement de Boualem Sansal et qui justifierait l’emprisonnement de Christophe Gleizes. Le journaliste otage « s’était rendu en Algérie en mai 2024 pour réaliser un reportage sur les heures de gloire de la Jeunesse sportive de Kabylie (JSK) dans les années 1980 », rapporte RSF. D'ailleurs, pour Xavier Driencourt sur Europe 1, la condamnation en appel de Christophe Gleizes serait, entre autres, un moyen pour Alger de faire pression sur la France et d'empêcher la déclaration d'indépendance de la Kabylie, dimanche. Dans le JDD, le fondateur du MAK dit être prêt à discuter avec Alger et à repousser la proclamation de son indépendance si le gouvernement algérien accepte de libérer les prisonniers politiques kabyles, abroge cet article du Code pénal « qui assimile des revendications démocratiques à du terrorisme » et, ajoute Ferhat Mehenni, retire le « MAK de la liste des organisations terroristes dans laquelle elle a arbitrairement été inscrite ». Même si la déclaration d’indépendance de Ferhat Mehenni aura surtout une portée symbolique, Me Goldnadel n’exclut pas des pressions tout en réaffirmant la détermination du MAK. Une manifestation algérienne de protestation contre l'indépendance de la Kabylie doit avoir lieu à Paris. Un connaisseur de l'Algérie joint par BV suppose que les autorités parisiennes invoqueront le risque de trouble à l'ordre public pour faire interdire la proclamation d'indépendance et la manifestation pour une « Algérie unie, indivisible et progressiste » : pour lui aussi, Alger maintient sa pression sur le gouvernement français bien incapable de lui tenir tête.

En bref, la Kabylie revendiquera, dimanche, le droit de son peuple à disposer de lui-même en utilisant les mêmes armes administratives que l'Algérie en 1962. De quoi faire de l’Algérie l’arroseur arrosé de la décolonisation.
Auteur : Gilloumdr  
4/4

Date :    15-12-2025 10:41:26


«Il n'y a plus de retour en arrière» : le mouvement autonomiste kabyle déclare son «indépendance» du régime algérien
ENTRETIEN. À quelques jours de la proclamation d’indépendance de la Kabylie, le fondateur du MAK, Ferhat Mehenni, justifie cette décision par une « répression continue depuis 1963 ». Depuis la France, où il vit en exil, il appelle une énième fois le régime algérien au dialogue avant ce jour historique.
Le JDD. Ce dimanche 14 décembre, le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), dont vous êtes le président, déclarera l’indépendance de la Kabylie. Pourquoi avoir choisi cette date ?

Ferhat Mehenni. Le 14 décembre est la date anniversaire de la résolution 1514 de l’ONU par laquelle l’Assemblée générale engageait le processus de décolonisation. En la choisissant pour déclarer l’indépendance de la Kabylie, nous signalons à l’opinion internationale que notre événement historique s’inscrit dans son sillage. C’est aussi une manière d’interpeller les instances onusiennes sur l’impératif de mettre à jour sa liste des territoires à décoloniser, fermée depuis 1961. La répression continue qu’inflige l’Algérie à la Kabylie depuis 1963 appelle à une seule solution : l’indépendance. Nous avons opté pour une démarche pacifique, en recourant à la diplomatie sur la base des textes consacrant le droit des peuples à l’autodétermination.

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