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Date : 04-10-2025 08:15:03
Devoir de mémoire... Merci Madame 🙏🙏🙏🙏🙏
À 83 ans, Isaline amalric-Choury incarne ce qu’on pourrait appeler une transmission vivante du devoir de mémoire.
Fille et nièce de figures majeures de la Résistance,
elle fait aujourd’hui le choix audacieux de monter à bord d’une flottille pour Gaza, non pas pour l’aventure, mais pour ce qui lui semble juste, nécessaire.
Un héritage familial lourd de sens
Maurice Choury, son père, a joué un rôle important en Corse pendant la Seconde guerre mondiale : il lança l’insurrection d’Ajaccio contre l’occupant, le 9 septembre 1943.
Danielle Casanova, sa tante, héroïne de la Résistance, morte à Birkenau, symbole pour beaucoup de courage, d’abnégation, de lutte contre le nazisme.
Dès l’enfance, Isaline Amalric-Choury grandit dans un foyer où le récit des résistants, des combats contre l’occupation, des souffrances des camps, ainsi que l’impératif « plus jamais ça » sont des réalités vécues.
Engagements personnels
Elle fut enseignante (faculté de lettres à Antananarivo) dans les années 1970, avant de s’engager dans l’équipe de campagne de François Mitterrand, puis de travailler à la Présidence de la République et dans le ministère des Affaires étrangères.
De retour en Corse, elle s’investit beaucoup dans le devoir de mémoire : présidente et vice-présidente d’associations liées à la mémoire de Maurice Choury et Danielle Casanova, très active dans les commémorations, les expositions, etc.
Pourquoi embarquer aujourd’hui ?
Elle est la doyenne parmi les passagers de la flottille pour Gaza (plus de 80 ans) et choisit de monter à bord malgré les risques.
Son objectif :
Briser ce qu’elle estime être un blocus illégal, créer un corridor humanitaire pour l’aide, la nourriture, les journalistes, et faire pression sur les gouvernements pour qu’ils prennent des mesures.
Elle invoque la continuité entre ce qu’elle a appris de ses parents et de sa tante — lutte contre le fascisme, le racisme, l’oppression — et ce qui se passe à Gaza.
Elle voit un parallèle, dans l’idée d’enfermement, de déshumanisation, dans les déplacements forcés, les destructions humanitaires.
Ce n’est pas facile, à cet âge, de prendre de tels risques, mais sa trajectoire n’est pas ponctuelle, elle est longue ...mémoire, action, engagement citoyen ...ce qu’elle a toujours fait, dans divers contextes.
Elle est un modèle, elle montre que l’âge ne doit pas être un frein à la mobilisation, que la mémoire ne se conserve pas en silence mais s’incarne dans l’action, y compris quand les enjeux sont complexes et dangereux.
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