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Date : 06-09-2025 09:42:18
Nicolas Sarkozy adoube le Rassemblement national
3 septembre 2025 | d'après un article de Alexandre Berteau sur Mediapart.
Ah, Nicolas. Le petit caporal des années 2000, celui qui courait derrière les caméras comme un môme derrière un ballon, revient aujourd’hui, bedonnant d’ambitions ratatinées, bénir le Rassemblement national comme on bénit une charogne. Voilà l’homme qui prétendait tenir la barre républicaine et qui, désormais, offre la barre et la cale à Marine et à son Bardella de foire, les yeux brillants comme des maquignons devant une vache promise au concours agricole.
Qu’il est beau, l’arc républicain ! On l’élargit, on le déforme, on y colle l’extrême droite comme on colle un chewing-gum sous la table : ça tient mal, ça pue, mais ça reste. Sarkozy, vieux roublard judiciaire, en appelle au peuple pour blanchir son propre casier. Marine, elle, se refait un brushing de respectabilité sur son procès d’assistants bidons. Deux condamnés potentiels, main dans la main, pour célébrer la noce du fascisme en habits trois pièces.
Et Retailleau, dans le rôle du bigot qui voudrait encore faire semblant, mais qui se retrouve, cul nu, à prêcher un fascisme petit bras pendant que son chef historique souffle tranquillement sur la braise. On dit que la République se meurt à petit feu : c’est faux, elle est cuite au chalumeau, par ceux-là mêmes qui s’en prétendent les garants.
Le fascisme ne s’avance plus botté, il sort de chez le coiffeur du Figaro, sourire carnassier et cravate ajustée. Il n’a plus besoin d’assaut contre la Chambre, il a Sarkozy qui ouvre la porte en majordome servile. Et pendant que les juges comptent les billets libyens et les détournements européens, ces messieurs-dames du grand cirque politique se partagent la dépouille : justice, État de droit, démocratie, tout au sol, piétiné.
Voici donc les prémices du nouveau fascisme : une poignée de prévenus en costard, offrant la République comme une prostituée de luxe à un parti raciste repeint couleur pastel. Le pire, c’est que certains les trouvent élégants.
Guy Masavi
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