Auteur : ZAZI13  

A life’s worth » sur Arte.
Une série qui questionne le prix d’une vie lors de conflits armés.
La série suédoise « A life’s worth - Le prix d’une vie » s’inspire librement du livre autobiographique de l’ancien Casque bleu Magnus Ernström « Half a year, a whole life ».

Si son intrigue prend place en 1993 lors du conflit en ex-Yougoslavie, son propos sur l’impact des guerres sur les populations locales est plus que jamais d’actualité.

Peut-être même un peu trop.

Ex-Yougoslavie, 1993. Un bataillon de Casques bleus suédois est envoyé dans la région de Vares pour sécuriser l’approvisionnement de l’aide humanitaire à destination de la population civile.

Mot d’ordre : rester neutre et ne pas intervenir dans le conflit.

Difficile pour ces soldats qui, pour la plupart, n’ont jamais été confrontés jusqu’ici à la violence de la guerre.

« C’est l’histoire de la perte de l’innocence pour ces soldats », commente la créatrice de la série suédoise, Mona Masri, qui prend le prétexte de cet ancien conflit pour raconter un message universel.

Celui de l’impact des décisions géopolitiques sur les populations locales, autrefois voisines et amies, forcées de se diviser et de mettre un prix sur une vie.

Inspirée, entre autres, par le témoignage de l’ancien Casque bleu Magnus Ernström, la série chorale plonge avec réalisme dans le quotidien de quatre jeunes Suédois confrontés à l’inconnu. Parmi eux, Edvin Ryding, vu dans la série Netflix Young Royals , qui adopte ici un dialecte du sud de la Suède. « C’est le plus jeune de la troupe. Il n’a jamais été confronté à des personnes d’une autre culture que la sienne. Toute sa vision du monde va être bouleversée », détaille l’acteur.

Une série réussie, presque trop proche de la réalité pour être appréciée
Mêlant suspense, histoire mais aussi romance, la série de six épisodes de quarante-cinq minutes aborde également le retour à la vie normale des soldats et les séquelles laissées par la guerre.

Un récit juste, maîtrisé et puissant, qui a pour seul défaut de coller un peu trop à l’actualité angoissante et à la géopolitique actuelle pour pouvoir laisser au téléspectateur le temps de se détendre.

Pourtant, le réalisateur Ahmed Abdullahi, réfugié somalien, aura tout fait pour éviter l’aspect anxiogène de l’histoire :
« Je sais que le sujet est lourd alors j’ai cherché l’humanité dans chaque plan, c’est ce qui doit ressortir de ce récit. »

Shirin Ebadi, Prix Nobel de la paix en 2003 a dit...
" La guerre n'apporte que des tombes mais ne construit pas de nations. "

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