|
2/7
Date : 07-06-2025 10:48:31
4 juin 2025, mer Méditerranée – La Coalition de la Flottille de la Liberté (FFC) condamne fermement l’intention déclarée d’Israël d’attaquer la Madleen, notre navire civil qui navigue actuellement de Catane, en Sicile, en direction de Gaza. La Madleen transporte de l’aide humanitaire et des défenseurs internationaux des droits humains, en opposition directe au blocus illégal d’Israël, qui dure depuis des décennies, et au génocide en cours.
Hier soir, à 23 h 12, heure locale, alors qu’il se trouvait à environ 80 milles nautiques au sud de la Crète, en Grèce, la Madleen a été approchée et survolée par un drone, suivi, plusieurs heures plus tard, par deux autres drones. Nous avons été informés par la suite qu’il s’agissait de drones de surveillance opérés par les gardes-côtes grecs et/ou Frontex. Bien qu’ils ne constituent pas une menace directe pour notre vie – contrairement au drone israélien qui a bombardé notre navire Conscience à Malte le mois dernier – leur présence semblait avoir pour but de nous surveiller et de nous intimider.
Malgré les demandes répétées de la Madleen, les garde-côtes grecs ont refusé de confirmer l’identité des drones ou de répondre à la demande d’assistance du navire, bien que la Grèce soit le port le plus proche. Ces actions soulèvent de sérieuses inquiétudes quant à savoir si la Grèce et/ou l’Union européenne effectuent une surveillance pour le compte d’Israël, ou si elles ont l’intention de partager des renseignements qui pourraient faciliter une autre attaque illégale.
Le lundi 2 juin 2025, les experts des Nations unies en matière de droits humains ont appelé la communauté internationale à « assurer le libre passage du navire Madleen de la Flottille de la Liberté vers Gaza ». Ils ont averti que toute tentative de blocage du navire violerait le droit international, soulignant que la catastrophe à Gaza est « provoquée par l’homme et peut être stoppée immédiatement ».
« Israël n’a aucune autorité légale pour contrôler ou appliquer un bouclage maritime sur Gaza et, par conséquent, aucune base légale pour intercepter la Madleen », a déclaré Huwaida Arraf, avocate spécialisée dans les droits humains et membre du comité de pilotage de la Flottille de la Liberté.
« Un tel acte constituerait une violation flagrante du droit maritime international et un défi direct aux ordonnances contraignantes de la CIJ exigeant un accès humanitaire sans entrave à Gaza. Toute tentative de saisie du navire ou de ses passagers serait illégale et arbitraire et doit être universellement condamnée ». L’implication des drones de surveillance grecs soulève de sérieuses inquiétudes quant au fait que la Grèce pourrait coopérer avec Israël d’une manière qui facilite ou permet des actes illégaux, ce qui pourrait impliquer la Grèce dans des violations du droit international ».
« La Madleen ne transporte pas seulement de l’aide. Elle transporte la volonté des gens du monde entier de briser le siège, de mettre fin au génocide et de se tenir aux côtés des Palestiniens de Gaza », a déclaré Thiago Avila, membre du comité directeur de la FFC à bord du Madleen . Ce voyage est une ligne de solidarité tracée à travers la mer ».
« Alors que nous observions avec anxiété les drones qui suivaient la Madleen pendant la nuit, nous avons également assisté à des scènes apocalyptiques dans le port de Gaza et au bombardement massif de personnes réfugiées dans des tentes de déplacement », a déclaré Yasemin Acar, une autre membre du comité directeur de la FFC à bord de la Madleen. « Nous appelons les personnes de conscience, les institutions et les gouvernements à agir maintenant : exiger qu’Israël s’abstienne d’attaquer la Madleen et défendre la vie et la dignité à Gaza ».
La menace israélienne d’attaquer la Madleen s’inscrit dans le cadre du génocide en cours à Gaza : destruction de quartiers, bombardement d’hôpitaux et de boulangeries, famine et massacres de Palestiniens. En janvier 2024, la Cour internationale de Justice a estimé que les actions d’Israël constituaient vraisemblablement un génocide et lui a ordonné d’empêcher de tels actes, notamment en facilitant l’entrée et la distribution de l’aide. Pourtant, Israël continue de défier la Cour en attaquant les convois, en bloquant l’aide et en prenant maintenant pour cible un navire civil pacifique agissant en toute légalité. Ce schéma se retrouve dans la Fondation humanitaire pour Gaza (GHF), un projet militarisé américano-israélien conçu pour démanteler les opérations de secours indépendantes et les remplacer par des mécanismes étroitement contrôlés qui font avancer les plans de nettoyage ethnique des Palestiniens de Gaza, en utilisant la nourriture comme appât. Le monde ne peut rester silencieux. La justice exige une intervention immédiate
|