MARDI 1er OCTOBRE 2024
à 18h30
Afin d'y être ensemble RV à 18h
Projection du film "Goliath"
un film engagé… et engageant porté par le trio Lellouche-Niney-Bercot
au théatre à SOMAIN
Tarif 4,80€
PMR RSA demandeur d'emploi : 3,80€
Le réalisateur de L’Affaire SK1 s’empare de la question des pesticides dans un film choral qui explore son sujet par une multitude d’angles, avec un sens de la pédagogie parfaitement maîtrisé.
Frédéric Tellier, c’est Bertrand Tavernier qui en parlait le mieux. Sans doute parce que le réalisateur de L627 s’était reconnu dans L’Affaire SK1, son premier long métrage. Il fallait l’entendre célébrer la manière dont Tellier avait su s’emparer de l’affaire Guy Georges pour signer un polar haletant, alors que son issue finale était connue de tous. Mais aussi s’emporter contre ceux qui trouvaient alors que ce même SK1 pouvait faire pâle figure face à Zodiac. Ce classique petit jeu des comparaisons pour prendre de haut un cinéaste français qui s’aventure sur un terrain de jeu prisé par les Américains. Certes, Tellier n’est pas Fincher pas plus qu’il n’est le Michael Mann de Révélations ou le Todd Haynes de Dark waters quand avec ce Goliath, il embrasse le sujet des pesticides et des dommages collatéraux de leur utilisation intensive dans cette même idée d’un film de lanceur d’alerte sur le combat entre le pot de terre et le pot de fer, entre David et… Goliath. Mais lire son troisième long à la seule aune des références américaines du genre apparaît comme un contre- sens. Si cousinage il y a, il faut plutôt chercher du côté d’un Boisset – lui- même souvent regardé avec dédain à l’époque face aux géants Pakula, Pollack et consorts – avec qui Tellier partage, comme avec Tavernier, le goût des histoires vraies et l’obsession de les transmettre avec un grand souci de pédagogie.
Comment alors raconter cette problématique des pesticides sans enfoncer des portes ouvertes ni perdre un spectateur pas forcément au fait d’un sujet qui devient technique dès lors qu’on ne se contente pas de l’écume des choses ? Tellier s’appuie d’abord sur la connaissance dans les moindres détails de celui- ci, pour explorer la complexité de la question. Et dans cette même logique, il choisit de construire un récit en mode choral, embrassant donc une multitude de points de vue. Celui d’une prof dont le mari est en train de crever simplement parce qu’ils vivent à côté d’un champ arrosé quotidiennement de pesticides. A l’autre bout du spectre, celui d’un lobbyiste qui défend les intérêts d’un géant de l’agrochimie sans remords ni regret, expliquant que si ce n’est pas lui qui fait le sale boulot, ce sera un autre. Et au centre, un avocat spécialiste en droit environnemental, abîmé par la vie et l’alcool, prêt à remonter sur le ring pour défendre un couple de jeunes agricultrices, dont l’une s’est donnée la mort
Synopsis