Je propose
Cette sortie non exotique ou fascinatoire
faisant référence à la transidentité,
l'expression de genre
et la dysphorie de genre
Elle démontre
une récente prise de conscience ,
que la visibilité transgenre
n'est pas un phénomène de mode,
ni un trouble d'identité,
ni la naissance dans un mauvais corps,
inventés dans notre société occidentale
par le colonialisme.
Mais ancienne de plus de 4000 ans.
En Inde, des personnes transgenres
immortalisées pour dénoncer leur oppression
"Sonya". (© Alessio Maximilian Schroder)
En 2014,
le troisième genre a été officiellement reconnu
par le Cour suprême indienne.
Pendant cinq ans,
Alessio Maximilian Schroder
a photographié le "troisième genre" indien.
(© Alessio Maximilian Schroder)
Le 15 avril 2014, le juge K. S. Radhakrishnan déclarait :
"La reconnaissance des personnes transgenres comme un troisième genre n'est pas une question sociale ou médicale, mais une question de droits de l'homme",
reconnaissant l'existence d'un troisième genre en Inde.
(© Alessio Maximilian Schroder)
Cette décision ouvrait enfin aux personnes transgenres les droits citoyens, et visait à faire disparaître l'oppression qu'elles subissent.
(© Alessio Maximilian Schroder)
Cette même année, Alessio Maximilian Schroder entamait sa série The Shape of Self (La forme de soi), un projet photo de cinq ans.
(© Alessio Maximilian Schroder)
De 2014 à 2019, le photographe a immortalisé des personnes transgenres, ainsi que
des hijras,
une communauté transgenre vieille de 4 000 ans qui "représente les traditions historiques de la transidentité en Inde"
, précise Alessio Maximilian Schroder. Les modèles viennent du Bengale-Occidental (au nord-est de l'Inde) et représentent différents milieux sociaux et générations.
(© Alessio Maximilian Schroder)
Des portraits qui soulignent l'individualité
(© Alessio Maximilian Schroder)
Dans The Shape of Self, le photographe souhaitait mettre en lumière une diversité de profils dans une uniformité de mises en scène. La série comporte des constantes : les personnes sont toutes immortalisées de la même façon, placées au centre du cadre. Leur regard planté dans l'objectif de l'appareil photo vient affirmer que
"leur combat pour être acceptées socialement et intégrées dans la société indienne ne fait pas obstacle à leur fierté et liberté de choisir d'être elles-mêmes".
(© Alessio Maximilian Schroder)
Alessio Maximilian Schroder n'imposait ni lieux, ni stylisme, ni maquillage à ses modèles, afin de coller
au plus près à leur réalité.
(© Alessio Maximilian Schroder)
Les photographies sont prises dans la rue, devant un lieu de travail, à la salle de sport ou, le plus souvent,
chez les modèles, dans leur intimité,
"là où leur identité a pu se développer".
(© Alessio Maximilian Schroder)
"[Ces lieux] fournissent des informations quant à l'histoire de chacune des personnes transgenres, montrant différents contextes sociaux, religieux et économiques mais aussi, parfois,
les conditions extrêmement difficiles dans lesquelles elles vivent."
(© Alessio Maximilian Schroder)
La volonté de Schroder était de
représenter "les luttes" vécues
par la communauté transgenre indienne,
sans pour autant les priver de leur individualité et les réduire à cette identité.
(© Alessio Maximilian Schroder)
Les portraits montrent
des "individus à l'aise et confiants",
se réjouit Alessio Maximilian Schroder,
(© Alessio Maximilian Schroder)
des personnes ayant trouvé "leur propre forme", et qui l'affirment haut et fort, malgré la discrimination et les difficultés vécues au quotidien.
"Sujay". (© Alessio Maximilian Schroder)
(© Alessio Maximilian Schroder)
(© Alessio Maximilian Schroder)
(© Alessio Maximilian Schroder)
"Tista". (© Alessio Maximilian Schroder)
(© Alessio Maximilian Schroder)
(© Alessio Maximilian Schroder)
"Lota". (© Alessio Maximilian Schroder)
"Neera". (© Alessio Maximilian Schroder)
(© Alessio Maximilian Schroder)
"Jhuma". (© Alessio Maximilian Schroder)
(© Alessio Maximilian Schroder)
(© Alessio Maximilian Schroder)
"Raina". (© Alessio Maximilian Schroder)
"Veeny". (© Alessio Maximilian Schroder)
"Kajal". (© Alessio Maximilian Schroder)
"Tamoghno". (© Alessio Maximilian Schroder)
"Mantu Manju Devi". (© Alessio Maximilian Schroder)
"Jady". (© Alessio Maximilian Schroder)
"Dipan". (© Alessio Maximilian Schroder)
"Neel". (© Alessio Maximilian Schroder)
(© Alessio Maximilian Schroder)
(© Alessio Maximilian Schroder)
"Yashoraj". (© Alessio Maximilian Schroder)
"Kaavirag". (© Alessio Maximilian Schroder)
(© Alessio Maximilian Schroder)
BIENVENUE A CETTE SORTIE
Autre :
Comment vivre son identité transgenre dans le royaume polynésien des Tonga, pris entre une tradition d'ouverture et la montée de l'intolérance ?
Après avoir fait face à des violences
pour vivre sa différence,
Joey Joleen Siosaia Winston Churchill Mataelle travaille aujourd'hui pour la famille royale, à laquelle elle est très attachée.
Cette chanteuse talentueuse et fervente catholique dirige les mouvements transgenres dans le Pacifique. Inscrite dans les traditions du royaume,
la reconnaissance d'un troisième genre (qui avait échappé à la colonisation durant 3000 ans) est aujourd'hui battue en brèche par une vague croissante d'intégrisme religieux, venue des évangélistes américains.
Arte documentaire en français,
durée 55 minutes à voir en cliquant -> ici