Notre héros est un simple ramoneur, mari et père heureux. Un client lui demande de coucher avec lui, il accepte. Pour lui, ce n'est ni une infidélité, ni une remise en question de son identité sexuelle. Il raconte joyeusement son aventure à son épouse qui le prend mal, et s'en ouvre à son patron qui lui confie alors rêver toutes les nuits qu'il est une femme, objet de désir de David Bowie...

Au royaume de l’hétéronormativité, les ramoneurs ne sont paradoxalement pas les rois. Désir est certainement l’opus le plus drôle de cette Trilogie d’Oslo. Dans nos sociétés aux moeurs insidieusement excluantes, un simple épisode d’épanouissement provoque malaise, anxiété et jugements moraux. Le réalisateur nous rassure cependant : une expérience sans histoire ne doit pas nécessairement être interprétée comme une perturbation ; un « écart » est peut-être simplement un court détour idéal.

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Romancier et cinéaste populaire dans son pays, le cinéaste norvégien Dag Johan Haugerud rencontre la reconnaissance internationale avec son projet le plus ambitieux : une trilogie libre, littéraire, faisant la part belle aux dialogues et aux voix-off pour questionner l'amour et le couple, le genre et la sexualité. Les trois films sont liés mais totalement autonomes : vous pouvez en voir un, deux ou trois, et les découvrir dans l'ordre de votre choix (Rêves sort le 2 juillet, Amour le 9 juillet et Désir le 16 juillet)