CONFERENCE FoUJITA
le " japonard" des années folles
Par Isabelle LEFEBVRE
Tsuguharu (Héritier de la Paix) Fujita (Foujita à son arrivée en France) est fils du général Tsuguakira Fujita[3], médecin de l'Armée impériale japonaise et de Masa, qui meurt prématurément en 1891[réf. nécessaire] à Kumamoto. Tsuguharu a un frère ainé et deux sœurs qui le protègent au moment de la mort de son père. Le berceau familial est particulièrement cultivé et ouvert aux idées occidentales nouvelles pour le Japon de l'époque.
Inscrit aux cours de français dès l'école primaire, Tsuguharu étudie la peinture de style occidental aux Beaux-Arts de Tōkyō, obtient son diplôme en 1910 et n'a qu'une idée en tête : aller à Paris. En 1913, il s'embarque finalement pour Marseille et débarque à Paris dans le quartier du Montparnasse le 6 août au matin. Il s'est engagé auprès de sa famille à revenir au bout de trois ans, notamment pour épouser sa fiancée Tomiko.
Le lendemain, le peintre chilien Manuel Ortiz de Zarate, qui l'aborde à la terrasse d'un café, l'entraîne chez Pablo Picasso qui provoque le premier grand choc de sa vie d'artiste. Les compositions cubistes et les peintures du Douanier Rousseau de l'atelier de Picasso le poussent à oublier ce qu'il sait et à se jeter à fond dans la bataille des avant-gardes de l'art moderne que livre une centaine d'artistes de son âge décidés comme lui à imposer leurs idées nouvelles à Paris. Déjà bien avant la Première Guerre mondiale, l'École de Parisexiste pour éclore tout à fait après 1918. Foujita en devient l'une des stars. Amedeo Modigliani, Jules Pascin, Hermine David, Moïse Kisling, Chana Orloff, Chaïm Soutine, André Derain, Maurice de Vlaminck, Fernand Léger, Juan Gris, Michális Ikonómou, Henri Matisse et, en général, tous ses voisins de Montparnasse, dont le peintre japonais Ruytchi Souzoukideviennent ses amis.
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Kiki de Montparnasse, modèle favori, dont on admire la beauté dans le fameux Nu couché à la toile de Jouy[12] (musée d'art moderne de la ville de Paris). En odalisque alanguie, le nu de Kiki fait sensation au Salon d'automne de 1922[12] et se vend pour l'énorme somme de 8 000 F. Tarif: 5€/3€/ gratuit pour les étudiants |
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