Longtemps synonyme de soirées endiablées, c'est un nom qui renvoie aujourd'hui à un imaginaire un peu plus désuet. Alors que le nombre de boîtes de nuit ne cesse de diminuer en France, le dernier Macumba de France, situé dans le Nord, va fermer ses portes. La boîte fermera après 49 années d'activités, comme le relaye La Voix du Nord.

"C'est avec émotion que nous vous annonçons que le dernier Macumba de France fermera définitivement ses portes le dimanche 23 février 2025", jour durant lequel la boîte de nuit sera ouverte dès 15 heures, comme à son habitude, ont annoncé sur Facebook les responsables de la boîte de nuit située à Englos, près de Lille.

Plus qu'une simple discothèque"

S'ils ne précisent pas la raison de la fermeture, les patrons du lieu remercient évidemment les équipes de salariés et les partenaires, mais aussi les générations de fêtards qui "fait de cet endroit bien plus qu'une simple discothèque: un véritable lieu de vie, de rencontre et de joie" mais aussi "une institution française, un refuge pour les amateurs de danse et lieu de convivialité".

"Même si le rideau tombe, les souvenirs que nous avons créés ensemble resteront gravés dans nos cœurs", est-il encore écrit.

À Englos, les patrons du Macumba appellent les fidèles de l'établissement à venir "jusqu'au bout de la nuit, pour la dernière danse", samedi 22 et dimanche 23 février.

En réponse à la publication Facebook, des centaines de personnes ont partagé leur émotion, évoquant des "soirée inoubliables", dans une "super boîte". Avec de la nostalgie et souvent de l'amertume, beaucoup évoquent la fin d'une "époque".

La fin d'une saga française de près de 60 ans

Implanté en 1975, le "Macumba Lille". Il faisait partie des 23 établissements de la franchise Macumba, née en 1966 avec la création d'un club de loisirs incluant une discothèque à Montpellier, expliquait en 2015 l'un des fondateurs Henri Souque à La Voix du Nord.

Le nom, devenu une marque de référence dans tout l'Hexagone, était une référence à un bar de plage situé Oran, en Algérie, où Henri Souque avaient déployés en tant que soldats aux côtés du futur co-fondateur de la franchise, Jean Calvo, un autre pied-noir.

Parti de Montpellier, le projet Macumba essaime avec l'installation établissement exclusivement de nuit à Mérignac, à côté de Bordeaux. La recette fonctionne, les partenaires et investisseurs affluent, de sorte que la marque ira s'implanter plus au nord, à Englos notamment, mais aussi en Suisse à Fribourg, en Espagne à Madrid ou encore à Cuba à La Havane.

La chanson de Jean-Pierre Mader, intitulée simplement Macumba et sortie en 1985, finira d'assoir le nom de ces établissements dans la culture populaire.

Issu du brésilien, le mot "macumba" désigne notamment une célère plage de Rio de Janeiro, mais aussi, à l'origine, l'ensemble des pratiques cultuelles des populations d'Afrique de l'Ouest avant et après qu'elles soient réduites en esclavage sur le territoires brésilien.

 Rien à voir, donc, avec une quelconque danse.

Voili voilou, Capri c'est fini, le Macumba aussi.