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Date : 23-07-2023 14:06:00
www.lanouvellerepublique.fr/deux-sevres/commune/mauze-sur-le-mignon/deux-sevres-des-rapporteurs-de-l-onu-s-inquietent-des-projets-de-megabassines
Publié le 18 juillet 2023, leur courrier à l’État français s’alarme de ces projets et de la répression des opposants. Ils demandent des réponses claires, qui ne leur sont pas encore parvenues.
Les critiques s’accumulent à l’encontre des mégabassines deux-sévriennes. Après le rapport de la Cour des comptes, c’est cette fois-ci à l’international que la préoccupation grandit. Six rapporteurs spéciaux des Nations unies (Onu) ont envoyé un courrier à l’État français, le 18 mai 2023, pour s’inquiéter de ces projets agricoles et de la répression opérée à l’encontre des opposants. Il a été rendu public le 18 juillet 2023.
Les mégabassines constituent un exemple de mauvaise adaptation au changement climatique
Rapporteurs spéciaux Onu
Ces six rapporteurs (au droit à l’alimentation, à la promotion et protection des droits de l’homme dans le contexte des changements climatiques, aux obligations relatives aux droits de l’homme se rapportant aux moyens de bénéficier d’un environnement sûr, propre, sain et durable, au droit de réunion pacifique et de liberté d’association, à la situation des défenseurs des droits de l’homme, aux droits à l’eau potable et l’assainissement) se font longuement l’écho, au conditionnel, des critiques contre ces projets et des pratiques de maintien de l’ordre déployées.
Profonde préoccupation
Déséquilibre avantages-conséquences, infime part des agriculteurs qui y sont reliés, pratiques agricoles destructrices des sols, rapport du BRGM défaillant, eutrophisation de l’eau, évaporation, production destinée à l’élevage et à la méthanisation et criminalisation des militants écologistes, tout y passe au sujet des bassines, qui « constituent un exemple de mauvaise adaptation au changement climatique ».
« Nous sommes profondément préoccupés par la poursuite du développement des projets de mégabassines en France, les allégations de répression des manifestations et de criminalisation des organisations de défense des droits humains et de l’environnement, qui semblent en violation de pactes internationaux ratifiés par la France », écrivent-ils.
Réponse française attendue
Avant de poursuivre, sur la question de l’eau en agriculture elle-même : « Les financements doivent être massivement réorientés vers le soutien et le développement de pratiques permettant de retenir l’eau dans les sols (pratiques agroécologiques), la protection de l’eau (réduction des intrants chimiques de synthèse) et l’économie des ressources en eau. »
L’État n’a pas encore répondu à ce courrier, qui demande des précisions sur tous les points évoqués. Cette procédure ne pourra cependant pas amener de sanctions à l’encontre de la France, quelles que soient les réponses.
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